L’ASMI prend acte de la grève des chirurgiens de la main genevois en réaction directe à l’intervention tarifaire du Conseil fédéral. La chirurgie de la main est fortement affectée, car elle implique un grand nombre d’interventions ambulatoires. L’intervention tarifaire entraîne des pénalités multiples pour les spécialités qui effectuent de nombreuses interventions ambulatoires. D’une part, les interventions dans le domaine hospitalier sont rémunérées plus équitablement et, d’autre part, les prestations de la LCA ne peuvent pas être facturées. Il est donc compréhensible qu’une telle intervention tarifaire déclenche des contre-réactions. C’est pourquoi le corps médical a également exprimé de nombreuses réserves dans la procédure de consultation, qui sont restées largement inouïes.
Le ressentiment des chirurgiens genevois est compréhensible. Le point de départ de la négociation d’un tarif a été modifié en faveur des assureurs. Les caisses maladie n’ont plus à faire de grandes concessions, car en cas d’échec, une intervention sera faite en leur faveur. Sur cette base, les négociations sont très difficiles. S’il est en outre exigé que le nouveau tarif soit introduit à un niveau neutre en termes de coûts, cela devient presque impossible. Consciemment, une lutte de distribution entre les prestataires de services est acceptée, la tierce partie rieuse étant un chef du département à l’esprit interventionniste.
Il est vrai que le TARMED est dépassé et qu’il est urgent de le réviser. Cela inclut des corrections dans les deux sens. Les valeurs des points de repère sont gelées depuis des années, bien que les coûts salariaux et les autres dépenses n’aient pratiquement pas évolué dans le même sens.
Avec l’intervention tarifaire, le Conseil fédéral accepte que des réactions telles que la grève des chirurgiens de la main genevois aient lieu. Des mesures moins draconiennes suivront, mais l’intérêt des médias sera nettement moindre. Les fournisseurs de prestations ne seront plus disposés à faire preuve de la même générosité qu’auparavant, c’est-à-dire à ignorer certaines prestations rendues mais non facturés. Il ne s’agit pas d’une augmentation quantitative ou d’une « comptabilité créative », mais simplement du fait que moins de prestations sont fournies gratuitement.
Néanmoins, il reste à voir si la grève aura un effet ou non. La voie juridique, qui est déjà menacée par certains prestataires de services, dure plus longtemps, mais elle est prometteuse de succès si l’on considère que la première intervention tarifaire a déjà été remise en cause et est actuellement examinée par le Tribunal Fédéral.
Toutefois, la grève ne doit pas conduire à torpiller les négociations sur les paiements forfaitaires ambulatoires avec les répondants des coûts. Elles offrent une alternative valable qui peut être mise en œuvre rapidement et judicieusement si les parties se trouvent mutuellement. Ce processus de négociation ne doit être empêché ni par l’État, ni par les prestataires de services.